
Author: gengelvin
Three girls, oil on canva 40×40 inch.
AAF HAMSTEAD 2023

Des enfants sans parents…
Mais où sont les parents des charmants enfants, peints par Gérald Engelvin ?
Nulle trace d’un papa ou d’une maman dans ses tableaux. Comme si ces enfants, sages et songeurs, étaient capables de se garder tous seuls… C’est une belle énigme que cet artiste nous demande (ou pas) de résoudre. Ces jolies petites têtes brunes ou blondes lisent, jouent aux cartes ou aux dés,
se regardent dans des miroirs, rêvent, songent ou se sont endormis sur des livres demeurés grands ouverts… Ces enfants-là semblent ignorer les nouvelles technologies. Pas de téléphone portable, nul ordinateur, aucun jeux-vidéo ou liseuse numérique… Ils jouent avec les figurines de simples jeux de cartes, sont plongés dans les mots et les univers des livres ou questionnent des miroirs :
«Miroir, mon beau miroir, suis-je déjà jolie ?» semblent demander les ravissantes petites filles ou bien encore, nourries des contours romanesques de leurs lectures s’interrogent-elles sur :
« est-ce que je vis encore dans le monde de l’enfance ou ai-je déjà délicatement posé un pied dans la préadolescence ?». Le temps semble s’être arrêté, tant pour le peintre que pour les enfants eux-mêmes. Pourquoi ? Par nostalgie d’une enfance douce, sereine et innocente que le peintre cherche à retenir et à retrouver ? Cette magie de l’enfance qu’il a vécu lui-même ? Ou bien Gérald Engelvin rêve-t-il que les enfants d’aujourd’hui soient protégés de toutes les «agressions» de la modernité afin de vivre plus intensément dans l’imaginaire et la simplicité des jeux d’autrefois ?
«Nous sommes de l’étoffe dont les songes sont faits»… nous dit William Shakespeare.
Les enfants de Gérard Engelvin sont songeurs et contemplatifs. Ils ont l’étoffe, la personnalité, l’épaisseur que leur insuffle leur père artistique qui les fait vivre sous nos yeux, dans des univers solitaires, sobres et feutrés. Quant aux « étoffes » au premier degré, portées par les enfants, ce sont des tissus naturels et presque sensuels : robes de coton léger à petits volants seyants, pulls ou gilets de laine aux couleurs lumineuses, jupes plissées et soyeuses… Rien n’est laissé au hasard : le décor et les intérieurs sont toujours sobres, raffinés et de bon goût. Ni dorure ni paillette, rien de clinquant, rien de « bling-bling », mais des murs hauts, aux motifs parfois surannés et aux boiseries finement sculptées.Tout est tellement maîtrisé que ces tableaux sont des compositions de scènes théâtrales, des cadrages cinématographiques : effets de grands rapprochements de l’œil, au plus près des enfants, mais aussi et à l’inverse : grand recul de celui qui regarde l’enfant regardé par des ouvertures de profondeurs de champ, des pièces mises en perspectives et de grandes enfilades à l’italienne. Tout est doux dans l’univers de Gérald Engelvin : couleurs cérusées des décors et des corps, fauteuils ou canapés aussi solitaires que les enfants assis ou endormis dessus, lumières dorées et chevelures blondes, coussins moelleux et tresses voluptueuses. Tout y est apaisant, serein, calme, dans un espace-temps comme protégé. Il y a là le goût du « temps perdu et du temps retrouvé » d’un Marcel Proust. On imagine que bientôt pour le goûter, on servira aux enfants, des jus de fruits colorés et pulpeux, des confitures onctueuses et sucrées, accompagnées de madeleines odorantes et dorées… Monsieur Proust êtes-vous là ?…bien caché derrière le grand canapé peut-être ? Ou entre les lignes des livres si attentivement lues ? Ces enfants, libres de parents et apparemment si sages, sont aussi de grands voyageurs spirituels, libres de pensées et de rêveries. Les miroirs, les cartes et les livres sont autant de portes ouvertes et de passages secrets vers un ailleurs sans limite imaginaire… Comme il a raison Gérald Engelvin « d’effacer » les parents de ses tableaux, il gomme ainsi tous les obstacles pour nous faire mieux rentrer dans « Le vert paradis des amours enfantines…L’innocent paradis plein de plaisirs furtifs ? ». C’est sans nul doute Charles Baudelaire qui en parle le mieux…
Marie Nancy réalisatrice et scénariste TV
Jeune fille à la robe blanche, 60x60cm
Collective show downtoart gallery-Nieuwpoort
Girl in thoughts 120x120cm
Lille art’up 2023
La chaise cannée, huile sur toile
Jeune fille dans un intérieur, 80x80cm
Lecture sage, huile sur toile 120x120cm (coll. part.)
A girl in white, 32×32 inches
Les mèches folles, huile sur toile 80x80cm
La rêveuse, huile sur toile 60x60cm
Autumn collective show-Nieuwpoort (Belgium)
ART FAIR – LONDON BATTERSEA
Exposition à la galerie Portal (saint Jean de Luz)
Two girls, oil on canva 146×89 cm
Golden braids, oil on canva 40x40cm
Le fauteuil rouge, huile sur toile
Salon London-Hampstead 2022
Christmas show 2021 at Downtoart gallery Gent/Nieuwpoort







Catalogues 2021
Hiden face, oil on canva 28×28 inches
Yellow dress, oil on canva 24×24 inches
The curve blue sofa, oil on canva 146x89cm
Blond girl reading on a grey sofa (oil on canva 58×35 inches)
Lille Art Up 2021
Exposition à Nieuwpoort-Belgique











Gérald Engelvin .A painter of interiors
“There, nothing but order and beauty dwell, abundance, calm and sensuous delight…” wrote Baudelaire. And this verse immediately comes to mind when we stand in front of one of Gerald Engelvin’s paintings. True serenity radiates. We cannot go past them, we feel irresistibly summoned and willingly drawn into reverie. We are literally struck by beauty while holding on to our freedom. Somehow there is something there that is already known to us, something we recognised from deep inside us. We are being told a story but can make up our own, digging into past memories. We invite ourselves into a world where we are expected. In front of these young beautiful girls, one reading a book, another one lost in her thoughts or in her dreams, time seems suspended and our gaze becomes soothing and dreamy.
When we deal with art, we always face two dimensions. Our reality and the world we are taken into by the artist. There is no trompe l’œil with Gerald Engelvin. All is order and harmonious architecture. His space becomes our space. A wall becomes the wall of our own abode. Beyond poetry and feminine grace, lies a definite mystery. Youth does not last, nostalgia is already within reach. The peace is only disturbed by the sheer movement of a head, by the book left aside, by the ruffling of a dress. The palette is soft and delicate, the style elegant. The staging of these family scenes suggest melancholy and nostalgia, a sense of loss not unlike some still lives that show us the passing of time.
Sleek greyish rooms, long corridors, grand staircase, high ceilings, timeless parquet floors and octogonal white and black tiles, antique chaises longues, Persian rugs, the variation of faded colours, the backdrop of the family scenes, evoke the intimacy and softness of the Flemish masters. Nothing is obvious, everything is suggested, an invitation to a world of innocence, yearning and daydream.
Sandrine Boehm June 2020
Jeune fille à la robe jaune
Exposition à Versailles – Galerie Anagama


















Gérald Engelvin, peintre de l’intérieur
Là tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté… disait Baudelaire. Et c’est ce vers qui vient immédiatement à la bouche lorsque l’on regarde les toiles de Gérald Engelvin, d’où émane une véritable sérénité. On ne peut pas passer à côté sans s’arrêter un moment, elles suspendent notre course et nous mettent spontanément en rêverie. Nous sommes saisis par la beauté, tout en restant libres. Il y a quelque chose de familier dans l’histoire que l’on commence à se raconter. Nous sommes comme invités chez nous, un lieu nous attendait donc. Et nous pouvons rester longtemps sans rien dire devant les tableaux de Gérald Engelvin, le temps nécessaire pour que cette jeune fille allongée sur la banquette finisse son livre, le temps nécessaire pour que cette autre finisse son rêve. Un temps infini donc.
Quand on parle de peinture, on reste toujours fasciné par les deux dimensions, le fait d’y convoquer un monde. Rien n’est trompe-l’œil chez Gérald Engelvin, tout est ordonnancement. Il propose un mur qui devient notre maison, notre intérieur, notre for-intérieur. Les masses de peintures s’organisent et nous laissent intrigués à perpétuité devant l’immuable. L’équilibre tient de l’harmonie. La grâce tient à une infime touche de déséquilibre qui nous met en questionnement : le froissé d’une robe, un léger mouvement, l’expression d’un visage concentré ou en attente, l’inclination des têtes, l’origine d’une lumière rampante, l’enchaînement des pièces… Parfois la mise en situation va jusqu’à poser une énigme. Cette énigme ne se résout qu’en abdiquant devant la poésie et la grâce.
A contempler ces intérieurs habités par l’enfance, on ressent malgré tout une certaine gravité en deçà de l’harmonie. Derrière l’invitation familière qui nous est faite à habiter les tableaux, on semble lire que ce qui nous est ainsi proposé ne va peut-être pas durer. Pire, ce temps est peut-être déjà passé… La nostalgie est anticipée et incorporée à la sérénité présente. Ce moment d’éternité ne durera pas. On n’y tient que davantage et notre souffle contient tout l’attachement à la vie, on aime. Les enfants solitaires, sages, rêveurs, les enfants dans leur monde, … semblent nous rappeler que l’âge adulte est un leurre. Nous pouvons y échapper en étant présents à l’intérieur de nos êtres. C’est ainsi que les intérieurs peints par Gérald Engelvin s’impriment en nous.
Maximilien Friche
Exposition du 23 janvier au 15 mars 2021
Galerie ANAGAMA
5, rue du Bailliage
78000 VERSAILLES
Accès
Quartier des Antiquaires
Parking Notre Dame
SNCF: Versailles Rive Droite
Téléphone
+33 (1) 39 53 68 64
Horaires
Mardi et Mercredi : Sur Rendez-vous
Jeudi au Dimanche : 11h- 18h

Quelques toiles de l’exposition à la galerie Portal
Nouvelles toiles 2020
Diane au Chesterfield, huile sur toile 80x80cm
Exposition personnelle à la Galerie Russell (Londres)
Grey harmony, huile sur toile 100x73cm
Exposition personnelle à Lyon du 23/03 au 20/04/19
Etude de visages
Meditation, 81x60cm
Attente,100x100cm
Liseuse à la banquette 92×73
Jade au miroir 100×81
Enfant endormi (huile sur toile 55x46cm)
Boudeuse 116x89cm
Exposition personnelle à Paris galerie L’œil du Prince
Jade à la banquette 70x70cm
Jade à la robe blanche 73x60cm
anche
Solange au livre, huile sur toile 55×46 cm
Quelques photos de l’exposition à la galerie Portal
Exposition personnelle à la galerie Portal
LONDON BATTERSEA AUTUMN 2017
Du 19 au 22 octobre avec la galerie Russell
Battersea Evolution
Battersea Park
Queenstown Road
London SW11 4NJ (sat nav: SW8 4NW)
United Kingdom
Bristol U.K.
Exposition au salon AAF Bristol 2017 avec la galerie Russell
8-10 septembre 2017
Brunel’s Old Station, Bristol BS1 6QH
RETROSPECTIVE 1997-2017
La Grange
Allée Aimé Richardeau 37230 LUYNES
02 47 55 56 60 – culture@luynes.fr
Horaires d’ouverture: mercredi au vendredi: 14/18h, samedi 10/12h et 14/18h
Consulter le catalogue/présentation de l’exposition:
Quelques oeuvres de” jeunesse” de Gérald Engelvin, quelques souvenirs (traités de peintures, classeur de collége griffoné, portrait de Gérald Engelvin enfant par Bernard Gruet qui l’avait tant impressionné), séance photo avec Bertrand Ritouret (maire de Luynes), et sa toute dernière œuvre. Le reste à découvrir sur place…
la robe noire 92x65cm
boudeuse 61x50cm
le plat 60x60cm
lecture sage 60x60cm
AAF HAMPSTEAD LONDON
Du 11 au 14 Mai 2017, The Russell Gallery présente les oeuvres de Gerald Engelvin
Hampstead Heath, London NW3 1TH
The Chelsea art fair
du 27 au 30 avril 2017
The Russell Gallery présente les oeuvres de Gerald Engelvin sur le prestigieux Salon d’Art Contemporain
CHELSEA ART FAIR
Chelsea Old Town Hall
Londres UK